SOS TOUT-PETITS

    DERNIERS BULLETINS


" ET UN GRAND PRODIGE PARUT DANS LE CIEL :
UNE FEMME REVÊTUE DU SOLEIL,
AYANT LA LUNE SOUS LES PIEDS "
APOCALYPSE XII

 

 







Printemps-Été 2020



N° 64-65

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ÉDITORIAL



● HOMMAGE A XAVIER DOR

Le départ de Xavier Dor nous a profondément touchés, nous avons perdu « l'âme » de SOS Tout-petits. Sa personnalité irremplaçable nous manque ! Fondateur de cette association en 1986 avec Luc Perrel parti beaucoup trop tôt, il y a un an et demi, et Philippe du Chalard, son action marqua tant les esprits qu’il devint progressivement une icône de la défense des tout-petits. Médecin, il exerça en Côte d'Ivoire comme pédiatre pendant six ans (1962-1968) puis revint à Paris à la Pitié Salpêtrière où il occupa un poste de chef de travaux en embryologie dans le service du Pr Cabrol. Il y resta plus de 25 ans. Les statuts de l’association SOS Tout-petits furent déposés en avril 1994 soit un an avant le départ à la retraite de Xavier Dor. Président dès le début, son charisme gagna de nombreuses personnes à sa cause. Son combat fut mené avec douceur et fermeté, toujours sans aucun compromis malgré plusieurs condamnations et même la prison. Il ne craignait jamais de s'exposer en continuant inlassablement chapelets publics, distribution de tracts et de médailles à la sortie des lycées, interviews, toujours heureux de participer à la défense des plus faibles.

Il y a plus de 20 ans, je faisais sa connaissance. Séduit par cet homme d'une grande culture, j’admirais son exigence pour la Vérité, chacune de ses idées avait deux faces, scientifique et religieuse, comme les médailles qu’il donnait en abondance. Il était souvent difficile de l'approcher tant il était sollicité. Tous peuvent témoigner de sa grande bonté et de l’attention quasi exclusive qu’il portait à son interlocuteur. Sa douceur était légendaire mais il ne transigeait jamais. De sa formation scientifique, il gardait un souci permanent de l’exactitude de son propos. Il me téléphonait régulièrement pour des questions médicales auxquelles j’essayais de répondre. Il concluait toujours par la même phrase : « Que Dieu vous garde ». Amour du prochain aussi à chaque instant de la vie.

Dès le début, la connaissance du développement embryonnaire nous a rapprochés. Nous mesurions l’importance de la vie à son commencement alors que l’être est encore invisible. Dès 2014, se sentant vieillir, il me demanda de lui succéder, ce qui fut acté en 2016, au moins sur le papier ! Il restait Président d'Honneur et ne changea en rien ses habitudes. La ligne téléphonique de SOS Tout-petits était d’ailleurs à son domicile. Il ne manquait aucun rosaire, aucune manifestation pour la vie, aucune demande de rencontre. Invité à des congrès à l’étranger, il acceptait sans hésitation malgré la nécessité d’un accompagnateur puisqu’il ne voyait plus. Le 1er décembre 2018, Xavier Dor demanda à Jacques Bay, membre de l’association depuis longtemps, de devenir vice-président. Organisateur des chapelets en banlieue parisienne, il le secondait pour les rosaires de Paris et de Versailles depuis une vingtaine d’années. Xavier Dor soutenait ainsi son action persévérante pour les prières publiques de la région parisienne.

L'avenir de SOS Tout-petits

La personnalisation de cette association est telle que Luc Perrel me disait envisager que le nom disparaisse avec le départ de son président-fondateur. Comment ne pas mesurer l’immense travail réalisé depuis plus de trente ans ? Plusieurs associations défendent la vie humaine mais Xavier Dor voulait y associer le chapelet. Il avait raison : lutter contre l’avortement c’est lutter contre la mort, contre le Mal, c’est un combat eschatologique. Ce combat n’est pas à échelle humaine, il est divin et nous disposons d'une arme divine : le chapelet. Notre société s’enfonce dans l’eugénisme et le transhumanisme. Beaucoup de nos concitoyens ne distinguent pas les dangers présents et à venir. Nous devons témoigner publiquement, ce n’est pas un choix mais un devoir. Xavier Dor avait raison, j’en veux pour preuve l’attachement qu’il portait à toutes ces femmes qui avaient avorté. La charité sera la mesure utilisée par Dieu pour le jugement de chacun. Certes, ce chemin est exigeant et difficile et il est plus aisé de prier chez soi que sur la place publique. Jésus Christ nous a prévenus et son enseignement est sans équivoque. Heureux ceux qui sont persécutés pour la justice, car le royaume des cieux est à eux. (Mat 5.10).

Le respect de la vie prénatale augure le respect de la vie postnatale. Accepter de tuer des enfants dans le sein de leur mère débouche inévitablement sur les dérives constatées dans le texte des futures lois de bioéthique. « On a aboli la peine de mort et on n’a jamais autant tué » disait sans relâche Xavier Dor. L’embryon est un être humain, la société essaie par tous les moyens et assez facilement de ne pas en parler. Pourtant, il ne s’agit surtout pas de juger les personnes mais bien d’éviter « un drame » comme le disait Simone Veil alors qu’elle présentait la loi de dépénalisation de l'avortement en 1974 !

Alors que devons-nous faire ? Le combat est inégal mais le chapelet peut tout si nous avons foi et charité. Xavier Dor le savait, l’impact de ce combat va bien au-delà des avortements ou des pertes embryonnaires.

C’est combattre pour le respect de l’Homme, créature de Dieu de sa conception à sa mort naturelle.

C’est également un soutien aux enfants handicapés car l’eugénisme grandit et se développe de façon inexorable.

Xavier Dor ne nous a pas abandonnés, bien au contraire, il nous invite à participer aux prières publiques dans chaque ville de France, pour la défense de la Vie, pour notre société en danger et pour faire perdurer son œuvre de vie.

« Que Dieu vous garde ! »

Philippe Piloquet

Président de SOS Tout-petits
Maître de conférences en histologie, embryologie et cytogénétique. Praticien hospitalier

philippe.piloquet@sos-tout-petits.org
Contact : 09 70 40 80 90

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● ÉVIDENCES

1° - L’embryon ou le fœtus est un être car il est vivant. Il est humain... car il ne deviendra pas un canard ou un cheval, mais un homme, pourvu qu’on le laisse vivre. C’est donc un être humain. Le tuer, c’est tuer un être humain.

2° - Comment ne pas voir que c’est le recul du christianisme qui a fait le lit des idéologies criminelles modernes : terreur révolutionnaire, massacres par les communistes russes, chinois, cubains ou cambodgiens, terreur et génocides de l’Allemagne nazie... « Une société sans Dieu - une société qui ne le connaît pas et qui le considère comme inexistant - est une société qui perd son équilibre… parce que la boussole qui nous oriente dans la bonne direction en nous apprenant à distinguer le bien du mal disparaît. » (Le Pape émérite Benoît XVI ; avril 2019). On ne peut que rappeler encore cette mise en garde.

3° - Ce qui caractérise ces idéologies, au contraire du message évangélique, c’est l’écrasement du faible par le fort : de l’individu au profit du groupe, de l’enfant qu’on asservit mentalement et physiquement, et de l’enfant à naître dont la survie est soumise au bon vouloir ou à la fantaisie d’un adulte. Dès l’entre-deux-guerres, l’Union Soviétique a été grande promotrice de l’avortement volontaire.

4° - Aujourd’hui ce mouvement idéologique est toujours présent, mais de façon plus insidieuse : pressions économiques, propagandes qui, dans la tromperie démagogique, avancent plus ou moins, selon les résistances qui se manifestent…

Avant 1975, les femmes enceintes en difficulté connaissaient parfois une triple peine : désarroi dû aux conditions de vie et à la perte des valeurs morales, avortement dans la clandestinité avec des risques mortels pour la mère, et parfois répression pénale pour finir. Ce dispositif auquel manquait déjà une action sociale vigoureuse contre la détresse, était parvenu largement, dans sa dureté, à protéger les enfants à naître, bien qu’on ait prétendu le contraire en affichant des estimations du nombre des avortements clandestins totalement fantaisistes.

Il faut ici relever l’habile incohérence de Madame Veil, qualifiant l’avortement volontaire, dans son discours devant l’Assemblée Nationale, le 26 novembre 1974 : « C’est toujours un drame et cela restera toujours un drame. » Cela signifiait clairement que même en le permettant, l’avortement resterait « toujours un drame ».

Il fallait donc le traiter comme tel et l’empêcher le plus possible !

Les intentions exprimées se jugent aux actes.

Au contraire : l’avortement a été permis, sans aide sociale efficace pour le limiter, et progressivement, de façon de plus en plus extensive, dans l’ignorance affichée de la détresse des femmes enceintes en difficulté, poussées souvent contre leur gré, par les contraintes matérielles, les pressions et une propagande intense, à mettre à mort l’enfant qu’elles portent.

Pour faire bonne mesure, l’Assemblée Nationale, ne pouvant introduire ses errements dans la Constitution, dut se borner, le 26 novembre 2014, à voter une « résolution » qui n’a, heureusement, aucune valeur législative, en qualifiant l’interruption volontaire de grossesse de « droit fondamental » !

Nous demandons, à l’inverse, que la Constitution proclame comme principe fondamental le droit de toute femme enceinte à avoir les moyens matériels et moraux pour conduire une grossesse paisible jusqu’à la naissance et au-delà, afin d’assurer à l’enfant ce qui lui est nécessaire, dès lors qu’elle en exprime le souhait, et ceci quelle que soit sa situation sociale et notamment son éventuelle minorité.

On pourrait établir une prime de naissance de 6.000 euros, qui serait un peu réduite selon la tranche marginale d’impôt sur le revenu. Elle ne coûterait alors que 4 milliards d’euros par an environ, ce qui n’est rien en comparaison avec les 60 milliards environ de déficit annuel des comptes publics, dus largement à la prolifération du nombre des agents de l’État (plus d’un million en trop) par suite de l’accroissement insensé, démagogique et clientéliste, de la complication des textes législatifs et réglementaires, et de la mauvaise gestion, notamment par le développement désordonné des collectivités territoriales. Cette gabegie nous vaut aujourd’hui une dette publique sensiblement au niveau du PIB, d’environ 2.400 milliards d’euros (sans évoquer ici les dépenses nouvelles liées à la pandémie).

Imagine-t-on ce qu’une telle prime de 6.000 euros représenterait, notamment pour les plus pauvres, et l’effet qu’elle aurait sur les avortements ? On pourrait en attendre au moins une division par deux de leur nombre et sauver ainsi plus de 100.000 vies humaines, avec quels effets sur le dynamisme social et la vitalité des familles !

Cela pourrait se faire sans même changer la triste législation actuelle, avec son cortège de morts par pilules diverses, stérilets, PMA avec fécondations in vitro (5 à 10 morts en moyenne à chaque fois) et essais de laboratoire ! Ce serait déjà un « coin » enfoncé dans le mur aujourd’hui presque étanche de la politique de mort.

Nous devons continuer à prier inlassablement et à protester publiquement. Il y en a bien d’autres que nous qui agissent dans le même sens ; un grand renouveau est en cours, notamment, aux États-Unis. Citons seulement, tout près de nous, l’UNEC - SOS Mamans (BP 70114 95210 Saint Gratien tél : 06 07 02 72 92) qui, en plus de 20 ans, a sauvé de la mort environ 1.500 enfants à naître, le plus souvent dans des milieux très défavorisés comme ceux de la prostitution, en secourant en même temps leur mère.

Nous savons bien à qui reviendra la victoire : le Christ, Roi de l’Univers. Mais il nous faut être apôtres : ce qui importe est le salut des âmes et la vie des enfants à naître.

Jacques Bay

Vice-Président de SOS Tout-Petits

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● ACTUALITÉ

La pandémie est une aubaine pour libérer prématurément des prisonniers, quitte à faire monter la délinquance, pour ne plus être montré du doigt par l’Union européenne pour taux d’occupation carcérale indécent…

C’est aussi une occasion de développer encore l’avortement volontaire « médicamenteux » jusqu’à sept semaines de grossesse au lieu de cinq, au risque de traumatiser un peu plus les femmes qui y ont recours ; de plus une tentative de Madame Rossignol pour porter de douze à quatorze semaines de grossesse la limite de l’IVG a heureusement été déjouée par le Sénat. C’est le signe encourageant d’une prise de conscience...

Dans le registre de l’Éternité, nous portons à la connaissance de tous qu’un trentain de messes a été célébré par un prêtre résidant en Afrique, continent où Xavier Dor a soigné les enfants pendant plusieurs années. Il a été célébré également pour SOS Tout-Petits et ses membres.








Automne-Hiver 2019



N° 62-63

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ÉDITORIAL



● AFFAIRE VINCENT LAMBERT
PORTE OUVERTE A L’EUTHANASIE, MORT PROVOQUÉE.

À l’évidence, si le CHU de Reims a gardé puis tué Vincent Lambert, c’était pour faire un exemple, créer un précédent ; comme il en avait été pour l’enfant à naître, il devait en être de même pour l’handicapé gravement atteint mais non en fin de vie. Il fallait rendre l’homicide souhaitable, accessible, légal et même légitime. Ainsi progresse la culture de mort.

À la loi Veil sur l’avortement de 1975 - précédée elle-même par la loi Neuwirth de 1967 - devait correspondre la loi Claeys-Léonetti de 2005, révisée en 2016.

C’est ainsi que, à la fin de l’affaire Lambert, le Procureur général près la Cour de Cassation, François Molins, déclarait : « Si vous érigez la vie en valeur suprême, c’en est fini de la loi Léonetti et de la loi Veil ». À la fois un aveu et une menace !

La nouvelle loi autorise la mise à mort du grand handicapé par arrêt de l’hydratation et de l’alimentation, qualifiées de « traitements », arrêt accompagné d’une sédation profonde. Mais comment peut-on qualifier de « traitements » l’eau et les aliments, alors qu’ils sont une nécessité aussi vitale que l’air que l’on respire ? En aucun cas, ils ne relèvent d’un « acharnement thérapeutique » ou d’une « obstination déraisonnable », mais répondent à des besoins et des soins élémentaires. Et comment une sédation pourrait-elle effacer l’horreur d’une mort provoquée par la soif et la faim ? Mensonge et cruauté !

Victime en 2008 d’un accident de voiture, Vincent Lambert, traumatisé crânien, fut hospitalisé au CHU de Reims en juin 2009. Il était tétraplégique, aphasique avec quelques vocalisations et dans un état pauci-relationnel de conscience minimale… Il respirait normalement, n’ayant jamais été mis sous machine ; bien que pouvant déglutir, une gastrostomie avait été pratiquée - par facilité et mesure de précaution - pour éviter tout risque de fausse route. Il ne présentait pas de trouble cardiaque, ni de trouble digestif ou rénal... Il s’éveillait et dormait, pouvait entendre, comprendre et réagir selon les moments et les stimulations, tourner la tête, cligner des yeux, pleurer...
Infirme, son état était stable et sa conscience relative.

Il y eut quatre tentatives d’arrêt d’hydratation et d’alimentation par « procédure collégiale de fin de vie », prévue par la loi Léonetti. La première dura 31 jours, l’eau étant limitée à 200 ml par 24h. La quatrième - et dernière - fut décisive. Vincent Lambert mourut le 11 juillet 2019 après 9 jours d’agonie, plus de 10 ans après son accident.

À la fois politique, familiale, médicale, juridique, éthique, économique, relayée par les médias, l’affaire Vincent Lambert devint une affaire d’Etat et l’affaire d’Etat, un crime d’Etat.

Politique : au sommet et en dernier ressort, le Président Emmanuel Macron, comme avant lui François Hollande, refusa d’intervenir alors que son gouvernement, comme le précédent, était acquis à l’euthanasie. Décision à la Pilate, car il était le seul à pouvoir faire respecter par son ministre de la Santé les mesures conservatoires.

Familiale : on ne saurait trop souligner l’héroïcité et la ténacité des parents de Vincent Lambert, Pierre et Viviane, intervenant sans cesse auprès des médecins et des instances judiciaires, tâche d’autant plus difficile que la famille était elle-même déchirée, la veuve et un neveu de Vincent, partisans acharnés de la mort de leur mari et oncle. Comment ne pas admirer cette parole de Viviane Lambert : « Je prie tous les jours pour le Dr Sanchez », le bourreau de son fils !

Médicale : le CHU de Reims était une prison pour Vincent Lambert. Sa chambre était fermée à clef depuis janvier 2014, les visites très surveillées y compris pour la famille, pièces d’identité exigées, fantasme d’« enlèvement », interdiction de sortie, sauf pour expertise médicale.

La première, à la demande de ses parents, eut lieu à Liège en juillet 2011, qui concluait à un état pauci-relationnel ; la seconde, à la demande du Conseil d’Etat, eut lieu à la Pitié Salpêtrière, à Paris, en avril 2014. Elle concluait à la compatibilité des examens avec un état dit végétatif mais qui devaient être corroborés par une « analyse clinique et comportementale » qui ne sera jamais effectuée. Quant à la 3ème expertise, réalisée en 2018 par trois professeurs de médecine, elle conclura, sans ambiguïté, au fait que Vincent Lambert n’était pas en situation d’« obstination déraisonnable», ce qui n’empêchera pas le tribunal administratif de Châlons et le Conseil d’Etat de juger qu’il était en situation d’ « obstination déraisonnable ».

L’état de Vincent Lambert nécessitait une surveillance, une rééducation, de l’hygiène, eau et nourriture, ce qui était réalisable dans un centre qualifié ou même au domicile de ses parents prêts à l’accueillir. Plusieurs centres l’avaient accepté. Les médecins du CHU de Reims qui se sont succédés - Dr Kariger, Dr Simon et Dr Sanchez - se sont toujours refusés à tout transfert.

Beaucoup de médecins sont intervenus en sa faveur dont le Dr Ducroq, professeur de neurologie et d’éthique au CHU de Nancy. Choisi par la famille Lambert comme conseiller médical, il dénonçait, en 2013, la procédure collégiale comme une « mascarade », disant que « la décision de mort avait été prise depuis longtemps ».

Juridique : le Conseil d’Etat, la plus haute juridiction administrative française, et la Cour Européenne des Droits de l’Homme confirmèrent à quatre reprises la décision du CHU de Reims d’arrêter l’hydratation et l’alimentation.

En revanche, d’autres instances judiciaires se sont déclarées en faveur du maintien en vie de Vincent Lambert : le tribunal administratif de Châlons-en-Champagne - au moins dans ses premières décisions - et la Cour d’appel de Paris.

Le 3 mai 2019, le Comité des Droits des Personnes Handicapées de l’ONU demanda à la France – Etat signataire - de maintenir l’alimentation et l’hydratation de Vincent Lambert. La France n’en tint aucun compte, en violation de ses obligations internationales.

Il faut souligner ici la compétence, la persévérance et le talent des avocats de Vincent Lambert, Me Jérôme Triomphe et Me Jean Paillot ainsi que de certaines institutions judiciaires comme l’European Center Law and Justice de Strasbourg.

Ethique : L’éthique est le fondement de la règle des mœurs. Ici, ce fondement devient évanescent, non plus un roc mais du sable - et du sable mouvant - celui du libéralisme, refusant la loi naturelle et la loi divine, mais adapté aux « avancées » de la technologie, source du progrès. Cette éthique n’est plus que consensus et compromission que voile l’hypocrisie.

Jean-François Delfraissy, Président du Comité Consultatif National d’Ethique, déclare à propos de l’affaire Vincent Lambert : « Je ne pense pas qu’on puisse prononcer le mot d’euthanasie…. Il ne s’agit pas d’un arrêt mais d’une modulation des soins...» (Figaro du 21.05.2019)

Le Conseil National de l’Ordre des Médecins présente ses condoléances à la famille Lambert, mais précise : « Respectueux des procédures en cours, le Conseil National de l’Ordre des Médecins est tenu à la réserve quant à son expression publique. Il tient à apporter aux médecins et à leurs équipes tout son soutien moral et confraternel dans les circonstances difficiles de leur exercice, telles que celles vécues lors de l’accompagnement de M. Vincent Lambert ».

Et que dire de la position de ce même Conseil à propos de l’avortement : « Un médecin ne peut pratiquer une I.V.G. que dans les cas et conditions prévus par la loi ». On ne saurait mieux souscrire à la culture de mort. Un médecin l’est-il encore lorsqu’il tue son patient ? Depuis les Grecs et Hippocrate, le médecin n’avait pas ce droit.

Économique : Pourquoi l’avoir gardé si longtemps alors qu’il aurait pu être soigné à moindre frais dans un établissement spécialisé ou au domicile de ses parents ?

Il y aurait 1.700 patients en France dans la situation de Vincent Lambert. On comprend aisément que le cas de Vincent Lambert soit la solution permettant de couper court à des dépenses prolongées.

CONCLUSION

Contre nature et contre Dieu l’idéologie mortifère ne cesse de s’étendre : en amont, à la source de la vie : la contraception, l’avortement, la PMA avec ses embryons surnuméraires, la GPA, les manipulations génétiques… et, en aval, l’handicapé que l’on tue.

Cette tuerie fait partie d’une perspective - la plus terrifiante qui soit - celle de « l’homme augmenté », autrement dit le transhumanisme, suite du péché originel : Dieu n’est plus Dieu. L’homme se fait dieu, il refuse et méprise le salut qui lui est offert.

On aura reconnu la transgression de la Franc-Maçonnerie, à la fois revendiquée et cachée, car ce qu’elle cache est inavouable : le culte de Lucifer avec l’offrande des victimes innombrables de la culture de mort et l’arrachement des racines chrétiennes de notre civilisation.

Tout est fait au nom de la Liberté qui ne reconnaît aucune autorité au-dessus de la sienne, raison pour laquelle, en dehors de toute logique, on peut dire une chose et son contraire.

Ainsi dans la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme de 1948 : « Tout individu a droit à la vie, à la liberté et à la sûreté de sa personne ». On affirmera que l’enfant non-né n’est ni un être humain ni une personne avant sa naissance. Il n’est qu’une personne « potentielle » sans protection juridique. Il faut attendre sa naissance, ce qui est proprement absurde et monstrueux.

C’est cette même République Française qui abolit la peine de mort et organise le plus grand massacre de toute son histoire : 10 à 15 millions de victimes depuis la loi de 1975 !

Revenons à l’affaire Vincent Lambert. Quelle religion prescrit d’aimer ses ennemis et de prier pour eux ?

À l’évidence, la Liberté ne peut se passer ni de la Vérité ni de l’Amour.

Dr Xavier Dor

Président d’honneur

Nota : ce texte a reçu l’approbation de Madame Viviane Lambert, mère de Vincent. Il a été validé par Me Jérôme Triomphe.

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● ACTUALITÉ DU RESPECT DE LA VIE

Recueillir le plus large soutien en manifestant contre la loi de bioéthique, ou aller au plus important, le respect et la défense de la Vie humaine ? Que faire ? Les deux, bien sûr !

On comprend qu’un parti politique se tienne à un programme limité, susceptible de recueillir la plus large approbation, pour tenter de parvenir au pouvoir. Son rôle ne peut être, aujourd’hui, de faire un apostolat chrétien qui, hélas, est bien peu présent et qui incombe à d’autres…dont nous sommes.

Qu’une association comme « La Manif pour tous » avec « Marchons Enfants » soit un peu dans le même esprit, en combattant les dernières frasques du pouvoir, celles de la loi de bioéthique (avec la PMA pour les femmes seules et les homosexuels) cela peut se comprendre aussi, et nous soutenons cette action.

Mais le plus important est de s’opposer à la mise à mort des êtres humains, qui se fait par l’avortement, diverses pilules, les stérilets et les PMA avec fécondations in vitro (5 à 10 morts en moyenne à chaque fois !) et de prier en réparation pour que ces horreurs cessent.

C'est ce que nous ferons encore à Paris en face de la Maternité Baudelocque, où ont lieu tant d’avortements (RER B Port-Royal) le 29 février 2020 à 14h30. Dans l’avenir proche, ce sera sans doute à Paris la seule manifestation directement orientée contre la mise à mort des êtres humains par avortement et PMA.

Venez nombreux !

Nous serons, bien sûr, présents à la manifestation « Marchons Enfants ! » du 19 janvier, vers la fin du cortège. Il nous faut accroître le nombre et la fréquentation de nos Rosaires et Chapelets publics pour la défense de la Vie humaine, notamment en province. N’hésitez pas à prendre contact avec nous et à créer des groupes (01 39 62 06 32 et bayjf@orange.fr)

Il y a des militants qui manifestent en priant publiquement dix-sept fois par an à Paris et en banlieue, et un certain Président d’Honneur, nonagénaire, fait de même en se déplaçant maintenant régulièrement en banlieue, tout en poursuivant depuis de longues années, avec de fidèles militants, les distributions de tracts et les contacts à la sortie des établissements scolaires… Il faut bien que jeunesse d’esprit se passe !

Jacques Bay

Vice-Président de SOS Tout-Petits








Printemps-Été 2019



N° 60-61

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ÉDITORIAL



● HISTOIRE ET ESPÉRANCE !

À l’aube du vote de nouvelles lois de bioéthique, retour en arrière sur les événements marquants des 60 dernières années qui ont favorisé la décadence morale de notre société. Complot ou non, la franc-maçonnerie a joué un rôle significatif dans l’élaboration des lois et l’orientation des mœurs. Nous ne soulignons pas assez l’objectif final : Vivre sans Dieu. Or, « qui n’est pas avec Moi est contre Moi, et qui ne rassemble pas, disperse ». Matthieu 12 :30.

Dieu créant la Vie n’a pas laissé l’Homme à lui-même. Dans sa grande sagesse Il lui a transmis les commandements indispensables à son épanouissement sur la terre et à son salut éternel. La lutte contre Dieu ne peut se faire qu’en éloignant la créature de son Créateur par une opposition frontale aux préceptes divins enseignés aux Hommes par l’Église.

Depuis plus de 60 ans, les choix politiques façonnent les comportements humains et relativisent la valeur de la vie. Les associations pro-Vie font de la résistance mais restent peu efficaces en raison du peu de soutien qu’elles reçoivent. Le nœud du problème reste sans conteste la foi de chacun.

Quelles ont été les étapes fondamentales ?

1° - Le 28 décembre 1967 l'Assemblée Nationale adopte la loi proposée par le député Lucien Neuwirth qui autorise la contraception. La maîtrise de la fécondité ouvrait la porte à une sexualité sans limite, séparant plaisir et procréation. Cette liberté sexuelle revendiquée en mai 68 devait libérer la femme ! Les effets secondaires de la pilule hormonale ont été largement occultés pendant des décennies « pour la bonne cause » - on insiste pourtant actuellement sur l’action des perturbateurs endocriniens bouleversant l’équilibre hormonal d’un organisme et son développement y compris psychique. L’action des hormones contraceptives reste multiple soit contraceptive, soit abortive.

2° - Cette mentalité contraceptive, soutenue par des groupes influents idéologiquement fut le fondement de la demande de l’IVG (Interruption Volontaire de Grossesse) autorisée par la loi de 1975 puis confirmée en 1979. L’objectif était atteint, la sexualité libérée et la procréation maîtrisée par l’Homme en passant si nécessaire par l’infanticide. L’opposition des groupes pro-Vie est alors apparue dont celle de SOS Tout-Petits. Intolérable pour le pouvoir en place, la loi Neiertz en 1993 limitait leur action en instituant un délit d’entrave à l’IVG. Le délai légal de l’IVG arrêté à 12 semaines de grossesse fut allongé à 14 semaines en 2001 de même qu’on permit aux mineures d’avorter sans autorisation parentale. Enfin, le 13 mars 2013, les frais de l’avortement sont pris en charge à 100% par la sécurité sociale. L’IVG était en place et protégée, la femme « libérée » de son cycle hormonal naturel, contrainte inacceptable de la Création pour les féministes.

3° - Les bases de l’édifice bioéthique maçonnique étaient posées. Mais la libération de la femme se heurtait à un autre obstacle : le mariage, base de la famille et socle de la société chrétienne. Le Pacs puis le « mariage pour tous » ont eu raison du mariage hétérosexuel, norme sociale de l'union d'un homme et d'une femme. Pour parfaire ce bouleversement, le divorce par consentement mutuel sans juge était appliqué le 1er Janvier 2017. L’Église catholique resta discrète, silence terrible dans une société qui a perdu tout sens moral. L’habitus évolue, on se mariait comme tout le monde, on ne se marie plus comme tout le monde !

4° - Reste les irréductibles catholiques conservateurs. Cible privilégiée, leur mode de vie tranche avec cette société nouvelle, en particulier par le nombre d’enfants. Ces familles nombreuses bénéficiaient d’une fiscalité favorable pour le quotient familial par exemple. On a donc décidé de baisser l’avantage fiscal de 2 336 € à 1 500 € par enfant entre 2013 et 2014. La baisse globale du pouvoir d’achat sera délétère pour les familles et bon nombre de mamans seront contraintes de travailler à l’extérieur du foyer, non par choix mais par nécessité financière.

5° - Un autre cheval de bataille, tout aussi pervers, distillé par les médias se répand dans toute la société : l’égalité Homme-Femme et son corollaire le gender. L’orientation sexuelle est un choix ! Nous sommes bien loin de l’évangile de St Paul dans sa lettre aux Ephésiens (5 22-24) rappelant les devoirs respectifs des conjoints ! Cette stratégie contre-nature est démoniaque, tout s’oppose au gender et pourtant cette théorie est enseignée par l’éducation nationale. L’obligation d’une scolarisation dès 3 ans – qui est en réalité l’obligation d’une instruction – doit permettre un contrôle plus efficace de la transmission de ces nouvelles « valeurs » (sans parler du durcissement des conditions d’ouverture des écoles hors contrat). L’égalité des sexes est propagée sous couvert de liberté et même de fraternité ...

6° - La procréation reste le dernier bastion. Nos sociétés dites développées ont une population en décroissance. En France, l'année 2018 se solde par un déficit de 12 000 naissances. On peut séparer la procréation en deux phases distinctes :

• La Conception :

Les gamètes : spermatozoïdes et ovocytes dont le commerce est florissant avec la PMA pour toutes (demande en particulier des lesbiennes). L’offre sur internet est déjà importante. La congélation des gamètes pendant des années voire plusieurs dizaines d’années permet un large choix. Beaucoup d’embryons perdront leur filiation et resteront des individus déracinés.

Ces gamètes sont utilisés pour les FIV (Fécondation In Vitro). Le premier « bébé éprouvette » Louise Brown est née le 25 Juillet 1978, il y a 40 ans. La fécondation in vitro est une alternative à la procréation naturelle mais elle fait également partie d’un projet plus vaste : une procréation totalement artificielle en dehors du corps de la femme. [NB : La religion juive ne s’oppose pas à la PMA (Procréation Médicalement Assistée) puisque le talmud, texte juif de référence, compare l’embryon non implanté dans la muqueuse utérine, à de l’eau, il est encore sans humanité.]

Les embryons ainsi obtenus peuvent être triés dans certains cas. Ce tri embryonnaire ou DPI (Diagnostic Pré-Implantatoire) supprime les embryons présentant des anomalies génétiques. Cette technique utilisée depuis une dizaine d'années reste très onéreuse, peu efficace, mais son développement doit assurer à terme, le futur modèle de procréation et surtout l’obtention d’embryons conformes à un standard. Cinq centres fonctionnent actuellement en France. Ils augmenteront selon les évolutions techniques et les besoins.

Enfin on peut ici ajouter les manipulations génétiques visant l’amélioration du génome humain, le transhumanisme. Technique encore confidentielle mais d'un grand avenir ... si Dieu le permet.

• La Gestation :

La grossesse est une difficulté certaine pour la carrière de la femme. Les pistes envisagées sont bien sûr déjà identifiées : La GPA (Grossesse Pour Autrui) acceptée dans certains pays, le sera en France, d'abord limitée et encadrée puis disponible pour tous. Enfin l’utérus artificiel en développement chez l’animal sera à terme utilisable chez l’Homme.

Tout est accompli, la femme sera alors l’égal de l’homme ou plus exactement sera un Homme puisqu’il n’y aura plus de sexe !

Et l’Église dans cette évolution sociétale ?

Vatican II a altéré le sacré du culte divin. Le combat contre l’IVG a été et reste insuffisant ou inexistant comme celui contre la pilule contraceptive. L’Église n’est plus audible, les scandales ont altéré son image et les paroisses vieillissent, sans parler de la chute du nombre de prêtres et de la crise des vocations.

L’islam n’arrange rien car il tolère l’avortement au cours des premiers mois de la grossesse.

De façon évidente, l’Église catholique est seule face au défi de la Vie, preuve supplémentaire de son origine Divine.

La franc-maçonnerie n’est pas étrangère à ce bouleversement sociétal. Elle concoure sous l’apparence de bien ou de progrès à cette évolution démoniaque ou transgression comme ils disent ! Les lois votées, les crédits de recherche, les laboratoires mis en place, à des coûts exorbitants, fonctionnent et se développent grâce à une volonté politique.

C’est pourquoi SOS Tout-Petits a un rôle à jouer. Nous devons autant que possible organiser des prières publiques ou y participer. C’est un devoir pour chacun de nous. Dieu tolère encore ce dévoiement mais pour combien de temps ? N’oublions pas : « Qui ne dit mot consent ! ».

Prions pour que la Lumière éclaire les esprits, pour que notre courage soit à la mesure de l’enjeu, et que, malgré ce tsunami médiatique et démoniaque, nous gardions la volonté de rester catholiques par nos efforts, nos sacrifices et notre différence.

Pour l’amour de Dieu, le salut de la France et du monde.

Philippe Piloquet

Président de SOS Tout-petits
Maître de conférences en histologie, embryologie et cytogénétique. Praticien hospitalier

philippe.piloquet@sos-tout-petits.org
Contact : 09 70 40 80 90

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● ACTUALITÉ DU RESPECT DE LA VIE

La prière et le combat pour la Vie à la lumière du texte du pape émérite Benoît XVI sur l’évolution de la société et les abus sexuels dans l’Église

Retenons deux extraits qui rappellent l’impérieuse nécessité de la morale chrétienne et de l’esprit apostolique :

- « …il existe un minimum moral qui est indissolublement lié au principe fondateur de la Foi et qui doit être défendu… »

- « Une société sans Dieu -- une société qui ne Le connaît pas et qui Le considère comme inexistant — est une société qui perd son équilibre… En réalité, la mort de Dieu dans une société signifie aussi la mort de la liberté, parce que ce qui meurt, c’est le sens qui donne son orientation à la société. ».

Lorsque nous prions sur le trottoir comme chrétiens en réparation et pour la défense de la Vie humaine, nous sommes au service du Christ, de cette « orientation » sans laquelle il n’y a plus que l’arbitraire et le sectarisme d’un pouvoir aveugle. Il y a deux tentations qui peuvent dissuader les chrétiens de participer au combat et à la prière pour la Vie :

1° - « J’ai autre chose à faire de plus important à la place ». Vérifier si c’est vraiment le cas... et conclure. Sauf devoir d’état impérieux, qu’y a-t-il de plus important que de défendre et promouvoir, avec la Vie humaine en ce monde, le salut éternel dans l’autre ?

2° - « Ils sont bien peu nombreux. À quoi bon ? … » Si un ou deux millions de catholiques pratiquants concluent ainsi, …il n’y a presque personne. S’ils concluent à l’inverse, il y a un ou deux millions de personnes présentes pour agir et prier, auxquelles s’ajouteront progressivement celles qui seront bientôt convaincues par l’apostolat et la prière.

Que voulons-nous vraiment ?

Jacques Bay

Vice-Président de SOS Tout-Petits








Août-Novembre 2018



N° 58-59

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ÉDITORIAL



● LE DIAGNOSTIC PRÉCONCEPTIONNEL

L'étau se resserre ! Après le développement et l’encouragement du diagnostic prénatal (DPN) permettant l'élimination des enfants non conformes au standard souhaité, nous avons assisté à la création des centres de diagnostic préimplantatoire (DPI) qui deviendront les centres eugéniques de notre pays (5 centres actuellement et 12 prévus). Ils trient et sélectionnent les embryons sur leur génome et leur morphologie (75 enfants nés par cette technique sur plus de 1200 tentatives). Mais le puzzle de la procréation contrôlée reste incomplet et certains évoquent la possibilité de proposer (pour l'instant) un diagnostic préconceptionnel aux couples désirant avoir un enfant.

De quoi s'agit-il ? De façon similaire au projet parental, il y aura sans doute un projet marital par lequel on proposera à l’homme et à la femme d’analyser les deux génomes. Le résultat donnera non seulement des informations sur les risques potentiels d'une procréation anormale mais également, dans le futur, sur l’éventail des capacités intellectuelles et physiques des différents embryons. Science-fiction aujourd’hui certes, mais réalité demain ! On vous dira bien sûr que notre santé publique n'autorisera jamais une telle sélection embryonnaire mais observons simplement l'évolution des lois ! La PMA (Procréation Médicalement Assistée) « pour toutes » sera votée dans quelques mois et la GPA (Gestation Pour Autrui) suivra immanquablement. Faute de moyens financiers suffisants, on favorisera un recours aux laboratoires privés pour assurer ces tâches, moyen détourné destiné à éliminer du processus une partie de la population.

Tout est possible, j'en veux pour preuve l'annonce par la Chine de la naissance du premier bébé génétiquement modifié. Bluff ou provocation, cette annonce a perturbé le monde scientifique. « Ils ont osé ! » disent certains, non pour avoir franchi une ligne rouge éthique, mais pour avoir utilisé les dernières technologies de manipulation du génome CRISPR Cas 9 chez l'Homme lançant ainsi la course vers le transhumanisme dont l’Empire du Milieu aurait ouvert la voie. Mais revenons au diagnostic préconceptionnel - il faut reconnaître que ce sujet n'est pas nouveau. En 1930, Pie XI avait évoqué dans Casti Connubii (au paragraphe 48) que le risque d’une procréation anormale devait inciter les fiancés à renoncer au mariage. Cependant, la connaissance du patrimoine génétique des futurs époux révèle non seulement les risques encourus lors de la procréation d'un enfant mais aussi les risques potentiels de maladies graves à venir pour eux-mêmes. La médecine prédictive incontestablement débutante, augmente en puissance chaque jour grâce aux analyses génétiques mutualisées dans des bases de données toujours plus importantes. C’est pourquoi les GAFA (Google, Apple, Facebook et Amazon) investissent des milliards de dollars dans l’intelligence artificielle pour exploiter cette précieuse information. Cette folie n'est pas contrôlable et personne ne peut s'y opposer. Elle attaque frontalement la Création divine.

Heureusement nous gardons espoir dans la Providence qui saura au moment opportun que Dieu seul connaît, y mettre fin. Conséquence directe, cette information aboutira immanquablement à la stigmatisation de certaines personnes porteuses d'anomalies délétères pour leur progéniture qui ne pourront procréer qu'en passant par la case DPI. A quand le permis de procréer ? Un film plusieurs fois cité pour illustrer cette évolution génétique éclaire particulièrement bien cette nouvelle société : « Bienvenue à GATTACA » sorti en 1997 contient tous les éléments dont nous parlons. Dans ce film, la procréation naturelle est possible mais marginalisée, les imperfections du génome ne permettant pas l’accès à un niveau social supérieur. Cette future société définit ses besoins et modifie génétiquement certains embryons, un pianiste virtuose possédait six doigts à chaque main !

Nous y avons déjà fait allusion, la complexité du code génétique ne peut que nous émerveiller ! Aucun plan n'y apparaît, la puissance du zygote (première cellule) est incomparable, lui qui provient pourtant de l'union de deux cellules éphémères, les gamètes, dont l'espérance de vie se compte en heures alors que leur fusion crée une nouvelle cellule, un être humain, qui vivra plusieurs dizaines d'années. Cette simple constatation force la raison à reconnaître un être humain dès l'instant de la fécondation et non après plusieurs jours ou semaines de développement. L'animation immédiate paraît à juste titre évidente.

L'Homme ne change pas et il doit résister aux tentations de transhumanisme. De nombreux sportifs de haut niveau présentent une mutation génique qui permet à leurs globules rouges sanguins de transporter plus d'oxygène et d’améliorer ainsi leurs performances sportives. Il s'agit ici de mutations naturelles aléatoires mais pourquoi ne pas les proposer pour une procréation dirigée pour de futurs champions ? La fin ne justifie-t-elle pas les moyens ? Il est vrai qu'un monde sans Dieu – et à plus forte raison contre Dieu – n'a pas de limite puisque la finance domine le politique. La seule option possible est de s’interdire de toucher au génome qui relève du domaine de la Création. Malheureusement, les futures lois de bioéthique ne vont pas dans ce sens puisque l'on facilite les recherches embryonnaires et que l'on recueille les gamètes pour des fécondations in vitro. Oui le choix eugénique est privilégié et défendu par une majorité de nos concitoyens sous couvert de bien pour l’Homme. Dans son avis 129 le C.C.N.E (Comité Consultatif National d’Ethique) valide ce diagnostic génétique préconceptionnel en mettant en garde cependant contre la revendication d’un « droit à l’enfant sain » ce qui semble illusoire !

Le Conseil d’Etat a également été sollicité. Son avis reste encore réservé face au « risque eugénique qu’il induirait ». Ce n’est qu’une question de temps puisque ces tests sont déjà autorisés dans certains pays comme la Grèce ou l’Angleterre. Plus de 95% des embryons porteurs de trisomie 21 sont éliminés. L’élargissement à d’autres pathologies est inéluctable et progressera vers le contrôle de toute naissance. Les associations pro-vie comme SOS Tout-petits se battent pour alerter l’opinion sur les choix politiques de santé publique qui s’appliqueront progressivement et s’imposeront à tous. Il est encore temps de réagir, notre responsabilité est engagée car l’irréversible n’est pas encore arrivé. Prions et agissons pour la Vie.

Philippe Piloquet

Président de SOS Tout-petits
Maître de conférences en histologie, embryologie et cytogénétique. Praticien hospitalier

philippe.piloquet@sos-tout-petits.org
Contact : 09 70 40 80 90

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● ACTUALITÉ DU RESPECT DE LA VIE

Toujours la même confusion entretenue entre avortement et contraception. Le C.N.G.O.F (Collège National des Gynécologues et Obstétriciens Français) préconise le stérilet comme « moyen le plus efficace de contraception d’urgence » en ajoutant que « son utilisation devrait être encouragée »

Qui a dit que toute information orientée était condamnable ?
CNGOF_RPC_2018-CONTRACEPTION

Le président du SY.N.G.O.F (SYndicat National des Gynécologues et Obstétriciens de France) le Dr Bertrand de Rochambeau s’est attiré les foudres d’Agnès Buzyn (ministre de la santé) et de Marlène Schiappa (secrétaire d’état pour l’égalité homme-femme) en déclarant qu’un avortement arrête une vie et qu’il est comparable à un « homicide ». Conséquence directe, le débat sur la clause de conscience des médecins est relancé ! La marche pour la Vie du 20 janvier prochain a choisi ce thème.

Une mise en garde sur le risque suicidaire va être ajoutée sur les Autorisations de Mise sur le Marché des contraceptifs hormonaux. Bien lire la notice avant utilisation !

Le 14 décembre dernier, l’Allemagne reconnaissait un troisième genre ou sexe en indiquant « divers » à la question posée. A quand le quatrième ?

Avoir un enfant doit se programmer. Le conseil d’état reconnait une évolution dans la législation et admet l’autoconservation ovocytaire. Le C.C.N.E y est également favorable. Une mère porteuse permettra la livraison du bébé à une date choisie. Que demander de plus ?

Un travail récent publié dans la revue Jama Int Med. en octobre 2018 préconise d’espacer les enfants d’au moins 18 mois pour réduire les complications médicales autant pour la mère que pour l’enfant.

L’avortement n’est pas seulement un Crime contre Dieu, il est aussi un péril pour les pays qui voient leurs habitants vieillir et être remplacés par des populations qui leur sont étrangères. C’est pour cette raison que le gouvernement hongrois s’est engagé à augmenter le taux de natalité par des mesures de soutien aux familles.

Depuis 2010, date à laquelle le gouvernement du Premier ministre Orbán a pris ses fonctions, la politique familiale hongroise a donné des résultats concrets : en 2017, le nombre d’avortements a chuté de plus d’un tiers, passant de 40 449 à 28 500. Les divorces ont également nettement diminué (de 23 873 en 2010 à 18 600 en 2017) et le nombre des mariages a augmenté de 42 %.
Source : http://abouthungary.hu/blog/national-consultation-on-family-policy-to-kick-off-soon/

« Or je vous le dis : quiconque se sera déclaré pour moi devant les hommes, le Fils de l’homme aussi se déclarera pour lui devant les anges de Dieu » St Luc 12-8

« Le plus grand destructeur de la paix aujourd'hui est le crime commis contre les enfants à naître. Si une mère peut tuer son propre enfant, dans son propre sein, qu'est-ce qui nous empêche, à vous et à moi, de nous entretuer les uns et les autres ? » Mère Teresa

Jacques Bay

Vice-Président de SOS Tout-Petits












Novembre 2016



ÉDITORIAL

● L'HOMME ET SON CODE GÉNÉTIQUE

Les êtres vivants se développent grâce à des informations écrites dans un langage bien particulier, un alphabet de seulement quatre lettres, constituant l'acide désoxyribo nucléique : l'ADN. Beaucoup de scientifiques s'attendaient à trouver dans ces informations un programme séquentiel, permettant un développement progressif de l'organisme. Il n'en n'est rien !
Ce message génétique est à la fois simple et complexe, il est divin ! L'homme possède 22000 gènes indépendants ( les « séquences d’ADN » qui sont plus ou moins longues ), qui sont comparables à des mots. Chose curieuse, le chien et la souris possèdent 20000 gènes dont la majorité identiques à ceux de l'homme. Le zébra-fish, petit poisson de quelques centimètres, a 26000 gènes, et 70% des gènes humains s'y retrouvent. La complexité du génome n'est donc pas responsable de l'intelligence raisonnable de l'homme.
De même, l'évolutionnisme darwinien n'explique pas la distance infranchissable qui sépare l'homme des autres espèces animales. Le professeur Jérôme Lejeune aimait à associer ce message génétique ( la succession des gènes ) à la Parole Divine, et donc à la Création de l'Homme : « Puis Dieu dit : faisons l'homme à notre image » ( Gen. 1/26 )

Johan Gregor Mendel, moine catholique du XIXème siècle, a découvert le premier les lois de l'hérédité grâce à ses petits pois, et conclut que l'information se transmet à la descendance, des parents aux enfants. Cet héritage unique se trouve dans la première cellule embryonnaire, le zygote, produit de l'union d'un ovule et d'un spermatozoïde. Le message zygotique est retrouvé dans chacune des cellules de l'embryon, de l'enfant, ou de l'adulte quelques dizaines d'années plus tard. Chaque cellule puisant dans cette « information » - dans ces données - les éléments nécessaires à sa fonction.
Même si elle est contestée par certains, l'animation immédiate ( dès la fécondation ) de ce nouvel être semble évidente, le développement embryonnaire, précisément ordonné, étant un continuum. L'embryon se développe in utero, ses cellules se divisent activement, partageant constamment le même message.

Cette réalité a une application clinique : le recueil des cellules se détachant de la peau du fœtus, par ponction du liquide amniotique ( amniocentèse ) va permettre un diagnostic prénatal d'une éventuelle anomalie génétique. De même, les cellules du placenta d'origine embryonnaire peuvent se détacher et circuler dans le sang de la mère : nouvelle possibilité d'analyser le patrimoine génétique du bébé, dans le sang maternel cette fois. Ce patrimoine génétique, sorte de formule magique propre à chaque homme, est un miracle permanent que l'on ne mesure pas.

Le combat de SOS Tout-Petits ne change pas. La défense de la vie, la défense de l'enfant à naître - quelle que soient sa taille ou sa santé - reste sa raison d'être. Nous sommes plus sensibles à la vue d'un fœtus démembré qu'à deux ou trois cellules embryonnaires éclatées, vues au microscope. Il s'agit pourtant du même être humain à des stades différents de son développement. Son élimination ne peut se concevoir positivement : la faute n'est pas proportionnelle au nombre de cellules qui le compose. Un fœticide n'est pas plus grave que l'élimination d'un embryon microscopique jeté dans un lavabo. Ainsi la qualité d'un embryon ne peut être un critère de sélection. Depuis le péché d'Adam le message génétique s'altère, provoquant malformations et retards mentaux : l'eugénisme est alors tentant, mais nous n'avons pas, bien sûr, de droit sur la vie d'un nouvel être.
Notre société n'accepte pas le handicap, le respect de la vie n'est pas reconnu comme une valeur universelle, loin de là. En conséquence notre action ne doit pas se limiter à une opinion, mais doit s'accompagner d'actes. L'accueil du handicap doit être partagé par tous, chacun à sa manière. Nous le savons : « Ce que vous ferez au plus petit d'entre les miens, c’est à moi que vous le ferez ».

Notre recueil d'adresses Internet ou de n° de téléphone, destiné à constituer une chaîne de prières, s'enrichit doucement, quarante personnes ont répondu à notre appel. Qu'elles soient ici remerciées, nous les contacterons prochainement. Mais ne nous arrêtons pas là, ne nous contentons pas de cet effort. Nous avons besoin de tous, car l'issue du combat dépend de Dieu, et les prières pour la vie sont nécessaires.

Nous inaugurerons, au cours de l'année 2017, un nouveau site Internet qui sera enrichi de nouvelles rubriques comme une carte de France avec les lieux de prières publiques organisées par SOS Tout-Petits. Aidez-nous à maintenir, ou à créer de nouvelles équipes pour prier dans la rue, en réparation des avortements et des destructions embryonnaires que l'on ne compte plus... Ce combat est indispensable pour nos enfants et l'avenir de notre pays.

Pour la gloire de Dieu et le salut de la France.

Philippe Piloquet

Président de SOS Tout-petits
Maître de conférences en histologie, embryologie et cytogénétique. Praticien hospitalier

philippe.piloquet@sos-tout-petits.org
Contact : 09 70 40 80 90



Pour militer avec SOS Tout Petits, envoyer adresse Internet et n° de tel à « contact@sos-tout-petits.org».


ACTUALITE DU RESPECT DE LA VIE

● LA CHASTETE OU LE CHAOS

Tel est le titre - remarquable - d'un petit livre qui vient de paraître et dont l'auteur est Stéphanie Bignon « spécialiste des fonds sous-marins », c'est assez étonnant, et fondatrice de « Terre et Famille ».

Le sujet est brûlant, il est de tous les temps mais il l'est encore plus à notre époque où tout est dû. Devant les collèges, les lycées, nous distribuons nos tracts, et nous disons souvent : « rien avant le mariage », c'est concret mais il est plus élevé de parler de chasteté, et surtout dans les termes de ce petit livre.

La chasteté, comme le dit le Catéchisme de l'Eglise Catholique, est l'intégration d'une sexualité réussie. Elle est une maîtrise de soi, le respect de l'autre, une retenue, une tempérance, une vertu morale, un don de Dieu, une grâce. Elle est un état d'esprit aussi bien dans le mariage que dans le célibat. Sans elle le pire est possible : l'enseignement dévoyé dès le plus jeune âge, les tenues impudiques, la pornographie, la théorie du « genre », l'homosexualité, l'adultère, la culture de mort avec la contraception et l'avortement. Et pour finir la dictature du relativisme, ce qu'elle nomme « le système serpent » qui n'est autre que le péché originel. La chasteté est un hymne à la liberté, et la liberté est le choix de la vérité. La chasteté est inscrite dans l'ordre naturel et surnaturel, et l'ordre est l'harmonie de la vérité. La chasteté est un éclat de la Beauté et la beauté est la splendeur de la vérité. La chasteté est le plus bel acte d'amour, et l'amour est le don, l'accueil de la Vérité. La chasteté est une offrande de la Sagesse, et la sagesse est le goût de la vérité. Tout se rapporte à la vérité, la chasteté contribue au Bien Commun donc à la charité politique ( conformité des lois de la Cité avec la Loi Divine ), dont Pie XII disait qu'elle est la plus grande des charités.

Lorsque nous prions devant les centres d'avortement et sur les places publiques, c'est à cette charité-là que nous communions.

Xavier Dor


Le livre de Stéphanie Bignon ( une petite plaquette de 100 pages ) est édité par VIA ROMANA au prix de 10€. II est disponible aux éditions de Chiré : « DPF 86190 Chiré en Montreuil « contact@chire.fr » 05.49.51.83.04

à Paris à la librairie ND de France 33 rue Galande 75005

à la librairie Duquesne-Diffusion 27 avenue Duquesne; 75007


● « L’IVG POUR TOUS » PAR LE CONTRÔLE D'INTERNET.

Le dépôt d'un nouveau projet de loi, fin septembre par Laurence ROSSIGNOL, témoigne de l'obsession gouvernementale d'imposer l'avortement au plus grand nombre et par tous les moyens.

Laurence Rossignol est ministre « des Familles, de l'Enfance, et du Droit des Femmes ». Le droit des femmes, pour ces gens là, c'est l'avortement et la contraception. Mais le « droit des femmes » n'existe qu'à cause des « Droits de l'Homme ». Et les Droits de l'Homme ce sont l'avortement et la contraception... Ce sont là bien sûr les droits de l'homme sans Dieu ( DHSD ), si bien définis par Jean Madiran. L'avortement toujours plus libre, toujours plus fréquent, toujours plus facile, toujours imposé et même recommandé, gratuit et cajolé...

La trouvaille de Laurence Rossignol consiste dans la définition d'un nouveau délit pénal, celui : « d'entrave numérique à IVG ». Qu'est-ce à dire ? Le numérique c'est Internet, l'entrave - ou tentative d'entrave - à propos de l'avortement est réprimé par la loi Neiertz depuis 1993, qui a permis de faire condamner le docteur Dor et les chapelets récités par une poignée de clampins dans les couloirs des hôpitaux. Il ne faut pas prier dans les hôpitaux, ni dans « l'espace public », à cause de la laïcité. L'entrave numérique c'est donc l'extension à Internet des bénéfices de la loi Neiertz : 30000€ d'amende et 5 ans de prison.

Le pouvoir pourra ainsi faire condamner par les magistrats dociles - ils le sont tous : « la force injuste de la loi » ! - tous les sites Internet pro-vie et en particulier le site « ivg.net », site d'écoute et d'aide pour les « femmes en difficulté » - comme on dit - pour leur éviter l'avortement. Le but à plus long terme est de museler - par voie de condamnation pénale - toute opposition publique à l'avortement, comme à la sodomie, ainsi que le démontre la condamnation récente de Christine Boutin en appel par la « 7ème Chambre » à Paris, pour un « dérapage » remontant à 2014. Lui faire cela à elle ! Elle qui a si souvent dénoncé les « dérapages » de Jean-Marie Le Pen... Les optimistes de la Commission Européenne des Droits de l'Homme voient dans ce texte de Rossignol, une menace sur « le droit des femmes à l'information et le droit des citoyens à la liberté d'expression », qui pourrait le faire rejeter, ( information rapportée par l'excellent site « le Salon Beige » le 3 novembre dernier ). Mais peut-on compter sur la Cour Européenne des Droits de l'Homme ???

En réalité nul ne sera à l'abri, et surtout pas finalement l'embryon humain, menacé et si souvent exterminé par la pilule du professeur « Beaulieu le chimique » - le RU 486 - avec laquelle sont réalisés désormais près de 60% des avortements dans les deux premiers mois de la grossesse. Ces avortements ne sont probablement pas comptabilisés dans les chiffres annuels officiels ( 200000 ), puisque le Planning et les pharmaciens peuvent la distribuer en douce.

Il n'y a plus de curette, ni d'aiguille à tricoter, plus de mare de sang ni de débris tissulaires, mais le meurtre demeure.

Luc Perrel

Vice-Président de SOS Tout-Petits















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