SOS TOUT-PETITS

    PMA ET LOIS BIOÉTHIQUES


" ET UN GRAND PRODIGE PARUT DANS LE CIEL :
UNE FEMME REVÊTUE DU SOLEIL,
AYANT LA LUNE SOUS LES PIEDS "
APOCALYPSE XII

 

 


LA PMA ET LES LOIS BIOETHIQUES



PRÉAMBULE

- La FIV (fécondation in vitro) est la fabrication d'un bébé au laboratoire.
- Ce bébé = embryon, est ensuite implanté dans l'utérus maternel.
- La FIV est plus dangereuse pour l'embryon que pour la mère.
- La FIV pose de multiples problèmes affectifs et moraux.
- Son taux d'échecs est important : entre 60 et 80% des tentatives.


DEFINITION :

La PMA - procréation médicalement assistée ou fécondation artificielle - est la fabrication du début de l'être humain en dehors des voies naturelles féminines.

Elle comprend, très schématiquement, l'insémination artificielle (qui s'adresse à la stérilité masculine) et la fécondation in vitro - FIV - (qui s'adresse à la stérilité féminine).

La PMA n'est pas un traitement médical de la stérilité, mais une méthode de substitution.


HISTORIQUE :

La FIV a explosé, comme une bombe, en Angleterre en 1978 avec la naissance de Louise Brown, qui valut 30 ans après à son auteur, Robert Edwards, le prix Nobel de médecine (octobre 2010).

Mais s'agit-il vraiment de médecine ? La France a suivi en 1982, avec la naissance d'Amandine (Testart et Frydman). Depuis la FIV n'a cessé de se développer dans le monde entier.

La PMA représente en France actuellement près de 30.000 naissances par an, sur un total approximatif de 800.000 naissances annuelles. Ce qui est loin d'être négligeable.

La multiplication des pratiques entraînées par le développement de la fécondation artificielle, a nécessité l'intervention des pouvoirs publics, et l'élaboration des "lois bioéthiques", sans cesse remises en question, par l'évolution des techniques de procréation des laboratoires et les exigences des "chercheurs".

Mais à cause de la loi Veil (1975), qu'il ne voulait pas remettre en cause, le législateur a refusé de protéger l'embryon, ce qui était son rôle.


LES LOIS BIOETHIQUES :

La première loi bioéthique, juillet 1994, fut votée pour 5 ans et devait être revue en 1999.

Elle a cherché à poser des garde-fous aux dérives de la PMA, concrétisées par l'existence d'un "stock" d'embryons congelés (environ 200.000) dont on ne sait que faire, et dont certains biologistes voudraient pouvoir disposer sans entraves, pour "la science"... affirment-ils.

Elle fut révisée en réalité 10 ans plus tard, et elle est actuellement caduque.


La deuxième loi bioéthique, juin 2004, comporte trois dispositions importantes :

1) l'autorisation du "bébé médicament".
2) l'interdiction du clonage, mais son autorisation par dérogation.
3) l'interdiction de l'expérimentation embryonnaire, à partir des embryons issus de le FIV, mais son autorisation par dérogation sur les embryons importés de l'étranger, et sur les embryons congelés "sans projet parental".

Elle aussi, provisoire pour 5 ans, aurait dû être remise à jour en 2009.


La troisième loi bioéthique, juillet 2011, n'a pas modifié en profondeur le texte antérieur.

1) la recherche sur l'embryon reste interdite, mais autorisée pour certains laboratoires par dérogation.
2) la pratique des "mères porteuses" (GPA : grossesse pour autrui) n'est pas autorisée.
3) l'anonymat du don des gamètes est maintenu.
4) la congélation ultra rapide (vitrification) des ovules est autorisée.
5) le don de sang du cordon et du placenta - anonyme et gratuit - ne peut être effectué qu'à des fins scientifiques ou thérapeutiques.
6) l'accès à la PMA reste réservé aux couples composés d'un homme et d'une femme ayant six mois de vie commune.
7) l'objection de conscience pour les médecins et auxiliaires médicaux qui refusent de manipuler les embryons, est pour la première fois affirmée par la loi.

La loi est votée pour 7 ans.


ASPECT MORAL DES LOIS BIOETHIQUES :

Les lois bioéthiques réglementent beaucoup d'autres pratiques : greffes d'organes, transfusion sanguine et du sang du cordon ombilical, utilisation des cellules souches adultes, imagerie cérébrale, neurosciences,...etc.

Mais c'est la PMA qui est l'élément central de ces lois.


UNE VICTIME : L'EMBRYON.

Si elle est un exploit scientifique étonnant, la PMA est un désastre moral, car elle ne respecte ni l'intimité du mariage, ni la vie humaine naissante.

L'embryon humain - objet de toutes les convoitises des laboratoires - est ainsi devenu un simple matériau, sans dignité particulière, sans même d'existence légale, dont on peut faire n'importe quoi.

La mortalité infantile de la PMA est considérable. Car tous les embryons "fabriqués" ne seront pas implantés, tous les implantés ne verront pas le jour (réduction embryonnaire.

Si l'on comprend bien le désir légitime des couples stériles d'avoir une descendance - mais s'agit-il bien de "leur" descendance ? - le prix en vie humaine de la PMA est considérable :

• 170.000 embryons congelés officiellement en 2008, pratiquement tous voués à une mort certaine.
• 60 à 75% d'échecs des tentatives de FIV, selon les services.
• en outre le sort des enfants nés par FIV est incertain avec un nombre d'anomalies post natales plus élevé de 3% que la population normale (8,7% contre 5,4%), malgré le "tri" déjà effectué par DPN et DPI.


Enfin les lois bioéthiques ne sont même pas respectées par ceux qui les ont voté. La question de l'expérimentation embryonnaire, en est la preuve.

La recherche sur l'embryon, accordée par dérogation à certains laboratoires, a toujours été interdite par principe par les trois lois bioéthiques successives.

Comme cela ne satisfait pas certains chercheurs et certains laboratoires - pour des raisons financières ou idéologiques - les propositions de lois pour passer outre, se succèdent aussi bien à l'Assemblée Nationale qu'au Sénat, pour obtenir l'utilisation sans entrave des embryons humains issus de la PMA.

Or les cellules souches embryonnaires provoquent secondairement des cancers. Aucun des progrès thérapeutiques des maladies dégénératives annoncés dans les années 2.000 n'ont vu le jour.

L'expérimentation embryonnaire n'a plus aucun intérêt scientifique depuis la découverte du japonais Yamanaka (en 2006), prix Nobel 2012, de reprogrammer les cellules souches adultes - cellules IpS - qui ont alors les même possibilités que les cellules embryonnaires, sans en avoir les inconvénients.

"L'expérimentation embryonnaire relève moins de la science que de l'éthique - affirme Jean-Marie Le Méné de la Fondation Lejeune - c'est la première fois en droit français que la mort est érigée en principe" .

Ce qui fait la gravité de cette bioéthique affranchie de toutes règles morales.


UNE TENTATION TOTALITAIRE : L'EUGENISME.

Des LOIS HYPOCRITES :

- Les lois bioéthiques ont cette particularité hypocrite de systématiser le principe de dérogation : on interdit un acte - parce qu'il est mauvais ou dangereux - pour l'autoriser aussitôt après dans certains cas, parce qu'il serait nécessaire à la science, aux exigences des chercheurs ou du public.

Des LOIS INJUSTES :

- Les lois bioéthiques ont par ailleurs institué le principe de l'eugénisme d'Etat, avec l'autorisation du DPN(diagnostic prénatal) comme du DPI (diagnostic préimplantatoire), pour éliminer les handicapés.

En 2011, dans un sursaut, les parlementaires ont refusé de rendre ces pratiques obligatoires pour les femmes enceintes comme c'était le projet du gouvernement, mais la pression reste très forte sur la grossesse, et le projet n'est que partie remise.

Cet eugénisme, est contraire à la morale médicale, car il entrave toute possibilité de progrès dans le traitement des malformations, comme des maladies de l'intelligence (la trisomie 21 par exemple).

On tue le malade parce qu'il est malade, et qu'on ne sait pas, ou qu'on ne veux pas, le soigner.


Soulignons pour terminer que pour les catholiques, tout recours à la PMA - même l'insémination artificielle (don de sperme) - est un péché grave, qui n'est jamais permis.


On trouvera, dans le petit Lexique, quelques précisions techniques indispensables à la compréhension de la PMA.




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